Présentation du GT1
On met souvent l’accent sur les antagonismes qui existent entre les territoires urbains et les territoires ruraux : l’extension de la ville au détriment des espaces ouverts ou encore la marginalisation des campagnes en déclin démographique. Dans le cadre de ce groupe PSDR, nous avons voulu mettre en évidence que les interfaces entre urbain et rural sont aussi le lieu d’innovations et d’expérimentations sociales.
En suivant ce fil conducteur, nous avons échangé entre projets sur nos approches dans le cadre de séminaires, de sessions de colloque et d’une série de webinaires. Nous avons essayé de mieux comprendre le brouillage des frontières entre urbain et rural et d’analyser les recompositions qui en découlent. Nous l’avons fait en essayant de répondre à deux questions : comment est-ce que ces territoires sont interconnectés aujourd’hui ? Et quelles sont les nouvelles formes de coordination entre acteurs qu’on peut observer ?
Le groupe transversal Lien rural-urbain regroupe une dizaine de projets PSDR répartis dans toute la France qui s’intéressent aux territoires ruraux dans leur relation à l’urbain : AGRIGE, ATTRACTINNOV, BRIISE, CAP IDF, DYNAMIQUES, FARMAINE, FRUGAL, SAGACITES, USUS. Ces projets, portés par des collectifs de chercheurs et de partenaires territoriaux, ont traité de thématiques variées comme la relocalisation de la production agricole, la mesure du bien-être, la gouvernance des territoires agri-urbains ou encore la mise en œuvre de politiques environnementales.
Ce groupe transversal a été un lieu pour échanger sur des thématiques communes et surtout pour capitaliser sur des résultats. On peut citer trois pistes importantes :
Tout d’abord, le recensement d’innovations en termes de gouvernance du foncier agricole à l’interface du rural et de l’urbain. Nous avons identifié des pratiques en matière de portage foncier ou de diversification du bâti pour des projets agricoles innovants qui montrent la forte implication des collectivités et du tissu associatif local.
En second lieu, nous avons travaillé sur le renouveau de la production alimentaire domestique: plusieurs projets convergent par exemple pour montrer le potentiel des jardins potagers dans les espaces qui sont situés aux franges de la ville, comme les espaces périurbains pavillonnaires.
Enfin, nous avons confronté différentes méthodes pour évaluer l’attractivité des territoires: les réflexions sur les indicateurs de bien-être, les enquêtes auprès des populations sur leur perception de leur cadre de vie, sont autant d’instruments d’observation qui mettent en évidence des situations d’inégalité spatiale, mais aussi les atouts dont disposent les territoires ruraux.
