Présentations dans les ateliers A :
Atelier A1 – Gestion foncière, lien rural-urbain 1
Président(e) : Florence PINTON, AgroParisTech
Grace KASSIS*, Nathalie BERTRAND, Bernard PECQUEUR. Réévaluer les dispositifs de préservation du foncier agricole au prisme d’une approche intégrée du développement territorial : le dispositif PAEN dans l’aire métropolitaine Lyonnaise (FRUGAL).

A travers l’analyse de la mise en place et des incidences du dispositif des périmètres de protection et de mise en valeur des espace agricoles et naturels périurbains (PAENs), notre communication vise à apporter des éléments de réflexion sur les limites de politiques sectorielles dans la planification territoriale. Nous montrerons comment des politiques agri-alimentaires issues du dispositif PAEN, pourraient compromettre les intentions d’un développement territorial intégré. A travers l’analyse de deux communes de l’aire métropolitaine lyonnaise (AML), qui a fait du dispositif PAEN sa pièce maîtresse avec la préservation de 49 000 ha de ses terres agricoles, nous illustrerons les tensions que peuvent occasionner des usages concurrents de la ressource foncière entre préservation pour des fins agri-alimentaires et développement économique et résidentiel dans un contexte péri-urbain tendu.
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Christine LÉGER-BOSCH*, Marie HOUDART, Salma LOUDIYI et Pierre-Mathieu LE BEL. Les changements dans les relations propriété-usage : une lecture par l’innovation sociale (USUS).


Valentin ASSELAIN, Florence PINTON*. Innovations foncières pour une agriculture de proximité (Cap IDF).

L’objet de cette communication est d’analyser les réponses apportées par des acteurs institutionnels et associatifs à la crise du renouvellement de la profession agricole associée aux tensions sur les usages du foncier agricole en Ile-de-France. Face au constat d’un progressif « délitement éthique des politiques foncières » (Potier, 2018), nous nous sommes intéressés à un mouvement socio-politique défendant une vision alternative de l’accès au foncier et de l’usage des sols, au bénéfice d’acteurs souvent extérieurs à l’agriculture et désireux de s’installer. C’est aussi pour répondre à une demande sociale d’autonomie alimentaire, requérant une « mise en proximité de l’agriculture » (Guiomar, 2014) à l’échelle francilienne, que ce mouvement s’est structuré.

Néanmoins, le « retour à la terre » de ces nouveaux professionnels de l’agriculture demeure un parcours du combattant, alors même que leurs besoins en foncier concernent de petites surfaces. Tout en étant, in fine, à proximité de leurs débouchés commerciaux, comme par exemple des groupements d’Amap constitués dans les centres urbains ou péri-urbains, les « néos » sont aux prises avec une régulation foncière défavorable. Les opérateurs alternatifs du foncier agricole, dont nous caractérisons l’émergence et les évolutions depuis le début des années 2000, viennent ainsi pallier aux carences du réseau institutionnel « classique », plus proche d’une profession agricole dite « conventionnelle ». S’intéresser aux néo-agriculteurs est ainsi l’occasion de rendre compte de leur trajectoire dans ce réseau institutionnel, qui prend en compte (de manière inégale) leurs aspirations en termes d’usage du foncier et de débouchés pour leur production. C’est pour répondre, entre autres, à ces questions, qu’un stage de recherche a été proposé de mars à août 2019. Les données en sont issues.
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Atelier A2 – La construction collective des paysages et des ressources territoriales : quelles méthodes ?
Président(e) : Lise BOURDEAU-LEPAGE, Université de Lyon UMR EVS
Guillaume LETOURNEL, François BIRMANT, Laetitia ROGER, …, Julien TOURNEBIZE*. Le projet Brie’Eau : Mutualisation des enjeux qualité des eaux et biodiversité par les zones tampons (Brie’EAU).

Depuis de nombreuses années, les territoires ont subi des aménagements fonciers ayant pour but de favoriser la productivité agricole, parfois au détriment de l’environnement, en particulier en contexte de grandes cultures. Les milieux aquatiques ont été dégradés engendrant souvent une baisse de la qualité de l’eau et une augmentation des risques d’inondations à différentes échelles. Pour appliquer la réglementation liée à la Directive Cadre sur l’Eau et atteindre les objectifs de bon état, des actions doivent être mises en place pour préserver le milieu aquatique. C’est dans ce cadre que s’insère le projet de recherche Brie’EAU, qui parmi plusieurs actions, développe le concept de Zone Tampon Humide Artificielle (ZTHA). Ces dernières permettent en plus d’améliorer la qualité de l’eau, de maintenir voire de renforcer la biodiversité locale, de contribuer à la trame verte et bleue et de diversifier le paysage agricole. En effet il s’avère que cet élément du paysage favorise également la diversité des habitats en contexte de grandes cultures à condition de partager le foncier. L’étape suivante est de concevoir un outil géomatique multicritères permettant de proposer des sites d’implantation de nouvelles ZTHA dans le territoire, tout en conciliant au maximum les fonctions hydrologiques et écologiques dont elles sont le support.

Le projet Brie’Eau s’inscrit dans une dynamique territoriale entre les acteurs de l’eau (la ville de Nangis, le syndicat de rivière, Véolia), la profession agricole (Chambre d’agriculture, GAB, négoce) et les élus. Le projet Brie’Eau est issu d’échange entre les services de l’Etat (DDT77), AQUI’Brie et Irstea en 2014, pour poursuivre l’expérimentation de Rampillon et d’évaluer son transfert à un territoire pilote, le bassin versant de l’Ancoeur.
Maud HIRCZAK*, Agnès BERGERET, Claude JANIN, …, Sophie MADELRIEUX. FRISE socio-temporelle et Approche du métabolisme territorial, outils de l’intelligence collective ? (SAGACITE).


Lisa ROLLAND, Lise BOURDEAU-LEPAGE*. Méthodes et outils pour analyser la construction collective du bien-être : Une illustration avec l’outil escapat sur 3 communes rurales isolées françaises (BRRISE).

Aborder l’attractivité des territoires ruraux à l’aune du bien-être peut paraître à première vue un peu décalé par rapport aux travaux qui sont généralement menés sur les territoires ruraux et l’attractivité territoriale. Cependant comme nous le verrons cette entrée se justifie à plusieurs égards en particulier quand elle mobilise les approches sur le bien-être subjectif (Section 1) et peut se mettre en œuvre assez aisément via l’utilisation d’un protocole méthodologique innovant et ludique (Section 2).

Par conséquent, nous commencerons par dévoiler les avantages de l’approche de l’attractivité par le bien-être subjectif. D’abord, cette entrée permet de dépasser l’approche classique de l’attractivité qui se concentre principalement sur ce que nous nommons les facteurs hard d’attractivité. Ensuite, elle permet de mieux appréhender les choix de localisation des individus en introduisant des éléments dits softs d’attractivité qui jusque-là été peu considérés. Enfin, elle permet de comprendre comment se construit le bien-être d’une personne ou d’un ensemble de personnes sur le territoire.

Nous poursuivrons en présentant certains travaux de terrain menés au cours du projet BRRISE sur les préférences en matière d’éléments constitutif du bien-être des rhônalpins. Il nous faudra donc exposer la méthodologie utilisée (l’outil Tell_Me) puis les résultats obtenus dans trois espaces ruraux isolés. Ainsi, en adoptant la méthode développée par BOURDEAU-LEPAGE (2015 & 2018) pour recueillir les préférences des individus, nous mettrons en évidence que l’accès aux services de santé, les aménités naturelles : paysage naturels et environnement sain et sans nuisance ainsi que la bonne qualité de la couverture réseau Internet et téléphone sont les premiers éléments constitutifs du bien-être des habitants de Dieulefit, Bellecombe-Tarendol et Saint-Basile parmi un panel de 29 éléments.

Nous conclurons en discutant des freins au développement de ces espaces ruraux que révèlent nos travaux mais également des leviers à la disposition des acteurs territoriaux pour rendre plus attractif leur territoire d’action.
Atelier A3 – Transition agroécologique : expérimentations sur les parcelles agricoles
Président(e) : Marjorie UBERTOSI, AgroSup
Florent LEVAVASSEUR*, Christophe DION, Sabine HOUOT. Des essais au champ pour mieux évaluer l’intérêt des produits résiduaires organiques en zones de grandes cultures péri-urbaines (PROLEG).

En zone périurbaine francilienne, tels que le plateau de Saclay et la plaine de Versailles, l’agriculture est majoritairement tournée vers la production de grandes cultures, sans élevage, qui repose sur une consommation importante d’engrais azotés de synthèse notamment. Ces engrais sont issus de procédés de fabrication industrielles consommateurs d’énergie fossile et émetteur de gaz à effet de serre. Ils peuvent représenter des charges importantes pour les agriculteurs et leur cours est fluctuant. Les sols, principalement des limons de très bonne qualité agronomique, sont assez pauvres en matière organique et sensibles à la battance.

En parallèle, la proximité immédiate de zones urbaines est un gisement de produits résiduaires organiques (PRO). Les PRO représentent l’ensemble des matières fertilisantes et amendantes qui peuvent être d’origine agricole (effluents d’élevages), mais aussi urbaine et de loisirs (biodéchets, déchets verts, boues d’épuration, fumiers de cheval) ou agro-industrielle (boues, vinasses de sucrerie…). Ces PRO peuvent être épandus en agriculture sous forme brute ou après traitement : compostage, méthanisation, etc. Le recyclage des PRO en agriculture procurent de nombreux services : fournitures de nutriments aux cultures, stockage de carbone et amélioration des propriétés physiques et biologiques, bien que des impacts négatifs puissent y être associés, comme la contamination du sol par les métaux (Diacono and Montemurro, 2010). Le raisonnement de la fertilisation azotée avec des PRO est plus complexe qu’avec des engrais minéraux, du fait de la disponibilité partielle et progressive de l’azote des PRO suite à la minéralisation de l’azote organique, qui dépend des conditions pédoclimatiques. Afin d’aider les agriculteurs dans ce raisonnement, des coefficients ont ont été proposés depuis de nombreuses années : coefficient apparent d’utilisation de l’azote (CAU) qui représente la part apparente d’azote du PRO qui a été absorbée par la culture et le coefficient d’équivalence engrais (KEQ) qui représente la quantité d’engrais minéral qui équivaut à l’apport de PRO (en proportion de l’azote du PRO) (Gutser et al., 2005). Cependant, ces références sont limitées pour certains PRO dont le développement est récent ou potentiel (digestat et urine humaine par exemple), notamment en agriculture biologique. De plus, bien que des références de KEQ existent au niveau national pour certains PRO courants (fumier bovin…), des références locales sont nécessaires afin de rassurer les agriculteurs du territoire dans l’usage de ces matières. Enfin, au-delà d’une simple équivalence aux engrais azotés pour un apport unique de PRO, la question de la faisabilité d’une substitution totale des engrais azotés par des PRO reste posée, tout comme les interactions possibles avec l’inclusion de davantage de légumineuses dans les rotations qui est une autre façon de réduire la dépendance aux engrais azotés.

Les objectifs de ce travail sont donc de (i) tester au champ différents PRO actuels ou en devenir des territoires de la plaine de Versailles et du plateau de Saclay afin d’établir des références pour le raisonnement de la fertilisation azotée, et (ii) mettre en place un démonstrateur de substitution totale des engrais par les PRO et/ou les légumineuses.
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Jean-Pierre MANTEAUX, Jean-Philippe GORON. Développement des légumineuses dans les prairies Multi-Espèces. Résultats expérimentaux au Lycée Agricole du Valentin (Drome)(POEETE).

Il s’agissait de tester des améliorations variétales pour des Prairies Multi-Espèces (PME) pâturée et qui soit également adaptées aux conditions méditerranéennes en accroissant la part de légumineuses dans ces prairies afin d’une part d’en améliorer la valeur alimentaire et notamment protéique et d’autre part de limiter les intrants et notamment les apports azotés.

Pour les PME Fauchées, il s’agit également d’augmenter leur part de légumineuses.
Marjorie UBERTOSI*, Arnaud COFFIN, Marie PRUDHON, …, Eric LUCOT. Impacts de systèmes de culture sur la qualité de l’eau : Analyse croisée de dispositifs expérimentaux en BFC (ProSys).

Les systèmes de production agricole sont aujourd’hui remis en cause au regard du contexte actuel. Changements climatiques, pression sociale, évolution du métier d’agriculteur… sont autant de déclencheurs de la transition agroécologique actuelle. Les systèmes innovants font aujourd’hui appel à une combinaison de techniques culturales comme l’allongement de la rotation et l’introduction de légumineuses. Pour être validés et applicables sur le terrain, ces systèmes doivent faire l’objet d’une évaluation multi-critères dont l’étude des impacts environnementaux. Plus particulièrement, il est nécessaire de vérifier que leur mise en place n’aura pas d’impacts inacceptables sur les masses d’eau.

La diversification des assolements apporte une modification de la flore adventice et de ses pratiques de gestion. L’introduction de légumineuses permet de rompre le cycle des certains pathogènes mais peut également favoriser le développement des bioagresseurs (maladies fongiques racinaires comme Aphanomyces et aériennes comme l’ascochytose). Ces cultures, grâce à la nodulation des racines, permettent également une diminution des intrants azotés et ont un effet précédent azoté intéressant pour la culture suivante (Guinet, 2019). Il convient donc de quantifier les augmentations, diminutions ou modifications d’usage de pesticides et d’engrais azotés et de caractériser les flux de ces intrants dans l’environnement.

En région BFC, le projet PSDR ProSys a pu bénéficier de données agronomiques et de suivi de l’eau du sol dans 4 dispositifs de longue durée déjà existants. Ces 4 dispositifs, répartis sur le territoire, ont permis l’acquisition et la synthèse de données locales. La validation des résultats passe par une analyse croisée des différents dispositifs au regard des données de la littérature.
Atelier A4 – Accompagnement de la transition agroécologique
Président(e) : Gilles BRUNSCHWIG, VetAgro Sup
Catherine MILOU*, Jean-Pierre DEL CORSO, Charilaos KÉPHALIACOS. Un processus transactionnel entre agriculteurs et consommateurs mobilisant la qualité comme artefact médiateur pour la transition agro écologique (ATA-RI).

L'étude présentée s'intéresse au développement d'une filière légumes secs (pois-chiches, haricots, lentilles) par une coopérative du sud-ouest de la France. Ces légumineuses à graines offrent de nombreux bénéfices, agronomiques, environnementaux, alimentaires, et s'inscrivent ainsi pleinement dans une démarche de transition agroécologique. Leur pérennisation dans les assolements des agriculteurs de la coopérative représente ainsi un enjeu sociétal, qui ne pourra être relevé que s'il fait sens pour les producteurs, autrement dit s'il est intégré à leurs raisons d'agir. De fait, les producteurs tendent à évaluer les intérêts de ces cultures au regard de perspectives économiques à court terme, sans intégrer suffisamment l’apport des services écosystémiques. Or, pour asseoir le développement des légumineuses dans les assolements, les agriculteurs doivent parvenir à appréhender l'ensemble de leurs bénéfices agroécologiques et sociétaux. Cela suppose que leur processus de décision articule des logiques de court terme et de long terme et combine des dimensions individuelles et collectives.

Nous abordons les transformations de ces raisons d'agir à travers des délibérations entre producteurs et consommateurs du territoire. L'originalité de notre approche est de mobiliser dans ces délibérations le concept de qualité en tant qu’outil de médiation ou « artéfact », en nous appuyant sur les théories de la psychologie historico-culturelle. Avec cet artéfact médiateur, nous avons provoqué un débat sur les valeurs et ce faisant, nous avons donné aux participants les moyens de porter un nouveau regard sur leurs pratiques.

Nous avons observé en particulier une convergence du collectif vers des valeurs d'ordre social, et notamment à visée de dépassement des intérêts propres. Ces valeurs "transcendantes" ont permis d'éclairer les pratiques à la lumière de l'intérêt général. Le partage de valeur a en outre soutenu une transaction basée sur une relation de confiance entre producteurs et consommateurs, qui a favorisé l'expression d'actions locales à même de promouvoir des pratiques agroécologiques. L'échelle territoriale du dispositif en tant que "lieu de vie" des participants, nous est apparue également comme un facteur essentiel dans la mise en action concrète de projets qu'ils ont imaginés, tout en interrogeant les possibilités de gouvernance locale.
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Raymond REAU*, Claire CROS, Annie DUPARQUE, Maeva GUILLIER. Territoires en transition vers l’autonomie azotée : Connaissances et outils pour construire des pratiques innovantes (Auto’N).


Anne JAROUSSE*, Sylvain DERNAT, Patrice CAYRE, …, Gilles BRUNSCHWIG. Relation des agriculteurs à la transition agro écologique, entre modernité et durabilité. Intérêt d’une analyse logométrique de discours (POEETE).

La polyculture-élevage (PCE) permet de reboucler les cycles biologiques au sein des exploitations agricoles grâce à la complémentarité des cultures et de l’élevage et apparaît de ce fait comme un système privilégié dans l’amorcement ou le renforcement de la transition agroécologique (Gibon et al., 2011). Nous avons souhaité savoir si le choix d’un système de PCE relevait pour les agriculteurs de préoccupations liées à la durabilité de leurs exploitations. Nous avons également souhaité étudier le lien qu’ils peuvent faire ou non entre leur système de PCE et ce moment de transition agroécologique que vit l’agriculture. Nous nous sommes appuyés pour cela sur la notion de modernité correspondant en sociologie au modèle de développement occidental qui implique un rapport de contrôle sur la nature (Latour, 1991). Une première étude s’appuyant sur une analyse thématique et graphique des discours d’agriculteurs en PCE a déjà été conduite, mêlant agronomie et sociologie (Jarousse et al., 2018). Cette étude avait quantifié les références aux 3 piliers de la durabilité dans les discours des agriculteurs afin d’en dégager une typologie échelonnée. En parallèle, leur positionnement sur une échelle de modernité avait été établi. Les deux échelles avaient ensuite permis de constituer un graphique rendant compte du positionnement de chaque agriculteur vis-à-vis de la modernité et de la prise en compte de la durabilité dans leur discours. L’étude présentée ici vient compléter ces résultats en s’appuyant sur une analyse logométrique de ces discours.
Atelier A5 – Alimentation et Territoire
Président(e) : Carole CHAZOULE, Isara
Pierre GUILLEMIN*, Christine MARGETIC. Observer et participer aux politiques d'installation maraîchère : Retours d'expérience à Nantes, Caen et Alençon (FRUGAL).

Interface particulière entre praticiens et lieu, entre processus de territorialisation et action collective, le foncier agricole se trouve désormais explicitement mobilisé dans les projets de ville au travers d’une entrée alimentaire. En quelque sorte « surqualifié » par cette visée, cet outil de médiation s’offre « mutable » car doté de plusieurs fonctions sur une même parcelle pour répondre à des intérêts (politiques) contradictoires dans des territoires en (re)construction. Cette mutabilité prend forme en parallèle de l’intrusion de nouveaux acteurs qui soutiennent un maraîchage de proximité basé sur un modèle de micro-ferme permacole multifonctionnelle. Ces deux points interrogent d’autant que cette déclinaison de food planning à la française assure l’installation de candidats après édition d’un appel à projets (AAP) diffusé en général à l’échelle nationale.

Dans le cadre du projet PSDR4 FRUGAL ont été menées des observations directes et participantes sur trois terrains – Nantes, Caen et Alençon – dans lesquels diffère l’appréhension d’un questionnement foncier, même si la démarche d’installation agricole est commune : le recours systématique à un AAP. Reflet de spécificités agricoles parfois marquées, de jeux d’acteurs (parfois conflictuels) sur une temporalité variable, et des modalités pratiques des AAP, les résultats sont plus concluants sur Nantes par rapport à Caen et surtout Alençon. Divers éléments expliquent des échecs, liés à des contraintes foncières parfois inadéquates (offre parcellaire intra-urbaine ou morcelée en périphérie de la commune centre, prix des terres, zonage environnemental, etc.), au manque de technicité des candidats, ou à la non-adéquation des projets aux attentes de la collectivité (restauration collective par exemple sur Alençon).

Les trois cas contrastés autorisent une réflexion prospective et appliquée proposant de nouvelles modalités d’actions collectives publiques-privées. Bénéficiant d’une plus longue expérience liée à la remise en cultures de délaissés agricoles, le prisme nantais suggère des pistes quant au déroulé d’une démarche d’AAP plus attractive, depuis l’écriture jusqu’à l’appui aux porteurs de projets, et d’une articulation de la politique foncière à promouvoir avec le PAT d’une part, un projet urbain d’envergure d’autre part. A l’inverse, l’expérience peu fructueuse sur Caen comme les remises en question sur Alençon amènent à interroger l’intérêt pour les pouvoirs publics de stimuler plutôt du maraîchage sur moyenne ou grande surface et destiné au marché du demi-gros, voire de productions légumières en grandes cultures. Au final, le modèle de food planning s’avère-t-il adapté pour des villes moyennes à la gouvernance alimentaire encore lacunaire ?
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Nathalie CORADE*, Marie LEMARIE-BOUTRY, Stéphanie PERES. Développement et performance des circuits courts et de proximité : entre déterminisme territorial et capacité d’émancipation. Une étude en Nouvelle Aquitaine (PERFECTO).


Carole CHAZOULE*, Nicolas BRULAR, Mathilde CROSNIER, …, Van DAT CUNG. Les Systèmes Alimentaires du Milieu (SyAM) sont-ils « hybrides » ? (SYAM).

En 2015, lors du dépôt du projet, nous posions l’hypothèse que les SyAM étaient des objets hybrides qui formaient des organisations peu communes. Nous affirmions leur existence « en creux », en soulignant que ces systèmes alimentaires n’étaient ni totalement courts ou ni totalement longs, ni territoriaux, ni a-territoriaux, ni alternatifs, ni conventionnels. Nous les regroupions dans un ensemble dit « du milieu » caractérisant un « entre-deux » fait d’innovations et de recompositions encore peu palpables. Et enfin, nous « présupposions » leur existence et leur particularité en comparaison aux modèles américains issus des travaux autour de l’agriculture du milieu et des « Values based supply chains » (Lev et Stevenson 2011, Kneafsey et al. 2013, Chazoule et al. 2015). Bref, nous nous posions de nombreuses questions sur leur existence, leur spécificité, leur accompagnement ou encore leurs impacts sur les territoires. Tout au long de ces 4 années, ces questions nous ont guidées et ont conduit à de riches débats entre acteurs et chercheurs du projet. Pour y répondre, nous nous sommes intéressés à de nombreuses initiatives en développement sur la région Auvergne-Rhône-Alpes. Celles-ci nous ont permis de saisir la complexité de ces formes organisationnelles « innovantes », de comprendre ce qui en faisait la spécificité, mais aussi d’analyser comment elles se développaient autour de rencontres hétérogènes, de franchissement de frontières et de chevauchements de pratiques. Le travail autour de l’accompagnement, nous a également permis de montrer l’importance de ces processus, notamment dans les moments de tensions et d’incertitudes de ces systèmes.

Cette communication vise à présenter les résultats de l’ensemble de ces réflexions et de nos travaux de façon synthétique. Il s’agit ici de montrer la diversité des SyAM, ce qui les réunit au sein d’un même ensemble, mais aussi et surtout comment ils se développent et se stabilisent. Il s’agit alors de présenter comment ces systèmes émergent et se transforment en créant une spécificité caractéristique de ce « milieu » qui les nomment et les rassemblent. Pour cela, nous mettrons en avant l’importance des processus d’hybridation à l’œuvre et en proposerons une grille de lecture (Gwiazdzinski 2016, et Le Velly et Dufeu 2017). Enfin, nous discuterons les caractéristiques de la notion et de ses différences avec d’autres modèles pour finalement en proposer une définition.
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Atelier A6 – Démarches de mobilisation collective et projets alimentaires territoriaux
Président(e) : Claude JANIN, Université Grenoble Alpes
Laurent TROGNON*. Notion de concept militant. Une réflexion suscitée par la construction de la notion de SYAM (SYAM).

Quand le projet SyAM est déposé en mars 2015, la notion de SyAM est appréhendée comme « systèmes alimentaires à l’interface entre circuits courts et circuits longs vers des voies de développement durable ». Durant le projet, elle apparait innovante en ceci qu’elle se veut extrêmement intégratrice des attentes des acteurs publics et privés, du consommateur au producteur, de l’élu ou de l’association à l’entrepreneur, tout particulièrement en rendant compte de la recherche de la triple performance voulue par le développement durable (Trognon et al., 2019). En 2020, une définition plus précise est proposée : « un réseau d’interactions institutionnalisées entre des acteurs localisés visant à la pérennisation d’un partenariat stratégique pour la relocalisation de chaines de production / transformation / distribution. Des stratégies de volume alliées à une qualification innovante (différenciation) permettent une certaine efficience économique. Une gouvernance participative du réseau et une transparence au niveau des stratégies renforcent l’engagement des acteurs et un processus de reterritorialisation est à l’œuvre. Les acteurs publics jouant de plus un rôle facilitateur, le système possède une capacité de résilience. » (Chazoule et al., 2020). La volonté descriptive de ces définitions est lisible, pourtant l’observation de l’évolution de cette notion de SyAM tout au long du projet montre une construction à l’interface d’une double volonté, celle de décrire des faits et celle d’orienter une dynamique.

Distinguer, comme il se fait en matière d’espèce nouvelle dotée de caractéristiques spécifiques, un nouveau modèle de système alimentaire au sein d’un foisonnement de modèles qui coexistent (Gasselin et al., 2020) et rivalisent de créativité dans l’alternativité au modèle dominant (Le Velly, 2017), est d’une grande complexité si ce n’est une gageure. Certes des monographies et études de cas cernent des systèmes qui correspondent dans les grandes lignes à des SyAM. Cependant, l’objectif annoncé du projet visait « l’accompagnement de systèmes alimentaires à l’interface entre circuits courts et circuits longs vers des voies de développement durable ». Cette intention initiale est restée présente tout au long du projet, lors des collaborations acteurs-chercheurs, de l’élaboration du Jeu SyAM, et de toutes les opérations de valorisation (conférences, séminaires, cours, plaquettes, vidéos, etc.). La volonté de soutenir un développement marque le projet SyAM et son concept.

Aussi, la problématique de cette communication est une interrogation épistémologique. Si l’on considère que cette notion de SyAM serait moins objective que projective, moins descriptive que prescriptive, comment nommer un tel concept ? Et quels enseignements en tirer pour le développement territorial ?
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Pascal LIEVRE*, Patrice BEGIE, Sylvie LARDON, …, Sabine NGUYEN BA. La controverse comme point d’appui au PSDR (INVENTER).

L’objet de cette contribution est de montrer en quoi la notion de « controverse » associée à une configuration de l’action collective dénommée « forum hybride » de Callon et al. (2001) peut constituer un point d’appui essentiel dans le pilotage d’une recherche partenariale d’exploration telle qu’est développé depuis les années 1990, à l’INRA, dans le cadre du programme PSDR (Pour et Sur le Développement Régional). Cette piste avait été envisagée par Sebillotte (2006), le fondateur du PSDR, mais jamais effectivement empruntée. L’expérience des projets PSDR montrent que les désaccords sont proposés d’être gérer plutôt à distance, et d’être mis en quelque sorte sous le tapis, en tout cas dans un premier temps (Soulard et al., 2007), ici, au contraire, ils sont mis en évidence et rendus publics sous la forme de controverses et deviennent un point d’appui au développement d’un processus d’apprentissage collectif. Nous documentons précisément comment nous avons utilisé cette notion de controverse dans le cadre du programme PSDR4 Inventer et en dégageons un approfondissement du pilotage de ce type d’action collective.


Claude JANIN*, Pierre-Antoine LANDEL. Changer d’alimentation avec intelligence collective : l’exemple du Roannais (SAGACITE & FRUGAL).

Présenter comment un collectif d’acteurs cherche à « faire de la qualité alimentaire un bien commun en Roannais » avec intelligence collective. L’objectif est d’abord d’illustrer, à partir des enseignements d’un des terrains du projet SAGACITE, comment un collectif d’acteurs monte en capacité pour influer sur la trajectoire alimentaire du territoire. Il est ensuite de mettre en évidence en quoi la démarche d’intelligence collective a favorisé cette montée en capacité collective : meilleure compréhension du contexte des systèmes alimentaires, marges de manœuvre du collectif, leviers d’action identifiées, atouts et limites de la démarche.
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Atelier A7 – Gestion forestière 1
Président(e) : Nathalie KORBOULEWSKY, INRAE
Guillaume SALZET, Valentin MATHIEU*, Sylvain CAURLA. Analyse spatiale des clusters industriels dans le secteur forêt-bois et leur impact sur la probabilité de coupe (AFFORBALL).

À l’échelle de la France, les politique de développement durable incluent le développement des filières basées sur la biomasse ligneuse, dans une perspective bioéconomique. Le développement de ces filières nécessite, en amont, de (1) connaître la structure de la filière actuelle (taille des industries, localisation, nature des produits transformés, coopération entre industries, etc.) et (2) de caractériser le lien entre la filière et la ressource ligneuse, le tout afin de mieux orienter les voies de développement à privilégier. Notre étude se focalise sur l’amont de la filière forêt-bois et revêt un objectif double.

Il s’agit dans un premier temps de fournir un état des lieux de la structure spatiale actuelle de l’amont de la filière forêt-bois française à travers une étude du degré d'agrégation et de dispersion des entreprises de l’amont de la filière à une échelle infra-régionale. Pour cela nous appliquons des méthodes d’économétrie spatiale inspirées de Kies et al. (2008), Kies et al. (2009), et Marcon et Puech (2016) et sur les données géospatialisées de la base SIRENE. Notre étude démontre, entre autre, l’existence d’agrégats industriels qui se superposent à un nombre restreint de silvoécorégions, qui correspondent à une division du territoire français selon les conditions de production forestière. Ce constat révèle l’existence d’un lien fort entre la ressource forestière et l’organisation spatiale de la filière qui l’exploite.

Nous cherchons ensuite à évaluer l’impact de la filière forêt-bois sur la ressource forestière sur laquelle elle s’appuie. Notre travail propose une extension des travaux de Fortin et al. (2019) sur l’estimation de la probabilité de coupe de bois à l’aide d’un modèle statistique dit “de survie”. Ce modèle permet de quantifier l’effet de variables spatialisées globales, correspondant à une échelle nationale, et locales, correspondant à une échelle territoriale, sur l’exploitation de la ressource forestière. L’estimation des paramètres du modèle se base sur un couplage entre la base de données SIRENE et les données de l’inventaire forestier national (IFN). L’un des résultats observés est que les deux variables économiques ajoutées au modèle de Fortin et al. (2019) - une variable de densité d’entreprises par silvoécorégion et une variable de distance à l’entreprise la plus proche - se révèlent avoir un effet significatif sur la probabilité qu’un arbre se fasse coupé. Le modèle est appliqué à un cas d’étude, le parc naturel du ballon des Vosges.
Mihai TIVADAR*. Analyse du comportement des propriétaires forestiers privés dans les PNR de Chartreuse, du Massif des Bauges et du Pilat (OUI-GEF).

Dans un contexte de transition énergétique, la ressource bois, une ressource renouvelable, semble insuffisamment exploitée, notamment par les propriétaires privés. Par exemple en France, 74% des surfaces forestières sont privées avec seulement 56% des propriétaires récoltants. Une des causes la plus souvent citée est le fait que la propriété forestière privée française est extrêmement morcelée (environ 3,5 millions propriétaires), ce qui implique des petites superficies et des coûts d’exploitation élevés. Mais les mécanismes qui expliquent les choix des propriétaires forestiers privés sont beaucoup plus complexes, avec des facteurs de décisions spécifiques : consommation d’aménités naturelles, valeur patrimoniale, etc.

Malgré la richesse d’informations issues des enquêtes nationales Résofop 2011 et 2015, la connaissance du comportement des propriétaires forestiers privés en France reste incomplète, focalisée sur les facteurs sociodémographiques et aucun lien avec les caractéristiques biophysique peut être réalisé. Ces attributs biophysiques peuvent êtres des contraintes fortes, notamment pour des territoires avec du relief, tels les parcs naturels régionaux de la Chartreuse, du Massif des Bauges et du Pilat. De plus, sans une connaissance précise de la localisation des parcelles forestières, l’effet des interactions spatiales (effets de voisinage ou de mimétisme) ne peuvent pas être mises en évidence.

Pour répondre à ces besoins, une nouvelle enquête auprès des propriétaires forestiers privés a été menée dans les trois parcs avec l’objectif d’approfondir l’analyse du comportement des propriétaires forestiers privés, en prenant en compte l’ensemble des facteurs déterminent les décisions de coupe : les facteurs biophysiques (issus de ces bases de données) et les caractéristiques sociodémographiques des propriétaires forestiers (obtenues notamment via des enquêtes).
Nathalie KORBOULEWSKY*, Isabelle BILGER, Abdelwahab BESSAAD. Observatoire des pratiques de récoltes bois-énergie en région Centre-Val de Loire : De la quantification des exportations de biomasse à l’étude du risque de perte de fertilité des sols (DEFIFORBOIS).

La communication portera sur le suivi de chantiers d’exploitation, volet 2 de l’axe « Mobilisation de la ressources bois » du projet DEFIFORBOIS.

Le développement de la pratique de récolte mécanique suivie d’un broyage des arbres entiers pour produire des plaquettes forestières à destination des chaufferies biomasse croit depuis une dizaine d’années en région Centre-Val de Loire. Cette forme d’exploitation arbres entiers se pratique pour des peuplements forestiers de qualité médiocre, pauvres ou dépérissants. En broyant les petites branches, brindilles, parfois les feuilles et bois mort, on exporte des parcelles forestières beaucoup plus de minéraux par rapport à une exploitation classique qui laisse au sol tous les brins et branches dont le diamètre est inférieur à 7 cm. Cette pratique présente un risque de perte de la fertilité des sols et de réduction des habitats pour la biodiversité ; ce qui, sur les sols les plus pauvres, est contraire aux principes de gestion durable des forêts. Alors que la société demande plus de matériaux biosourcés et d’énergie renouvelable, comment récolter ces peuplements sans détériorer la faible fertilité des sols ?

Le travail des équipes de recherche (INRAE) avec les partenaires de la filière (FCBA, ONF, Unisylva et Arbocentre) dans le cadre du volet 2 du projet DEFIFORBOIS a permis de suivre des chantiers d’exploitation de bois énergie. L’objectif du travail a été de quantifier les volumes et les nutriments exportés par la coupe et ceux laissés dans la parcelle qui retrouveront au sol pour assurer sa fertilité. Nous montrerons les difficultés de concilier le développement d’une filière de bois énergie dans une région très forestière mais dont les sols sont fragiles et sensibles aux exportations minérales.
Atelier A8 – Méthanisation et bio économie
Président(e) : Amélie GONÇALVES, INRAE
Pascal GROUIEZ*. Politique publique de transition énergétique et économies circulaires : le cas de volet méthanisation du Pacte Ardennes (BIOCA).


Sébastien BOURDIN*. Succès et échecs des projets d’unités de méthanisation : localisation, gouvernance, financements (DETECTE).

La littérature donne des informations précieuses sur les facteurs de réussite ou d’échec liés aux projets d’énergies renouvelables au niveau local – en particulier d’énergie éolienne – mais manque cruellement de preuves empiriques quant à la méthanisation. Seuls quelques travaux s’interrogent sur les obstacles au développement du biogaz en identifiant des facteurs techniques, financiers et sociaux (Capodaglio, 2016). Or, dans un contexte où les idées de projets se multiplient sur le territoire sans forcément aboutir, nous proposons de combler l’écart en interrogeant à la fois (i) la place des incitations financières, de (ii) l’acceptabilité sociale (localisation et gouvernance des projets) mais aussi (iii) la question de la localisation géographique dans la réussite des projets de méthanisation. Ces trois paramètres ont très souvent été mis en exergue comme les principaux leviers dans le développement des énergies éoliennes mais il nous parait pertinent de les confronter dans le contexte de la méthanisation afin de tester dans quelle mesure les résultats observés pour les projets éoliens sont transférables aux projets d’usines de biogaz.

Publications des auteurs faisant référence à la communication :
1. BOURDIN S., 2020. Concertation, localisation, financements : analyse des déterminants du déploiement de la méthanisation dans le Grand-Ouest français, Economie rurale, n°373
2. BOURDIN S., JOSSET C., RAULIN F. 2020. On the (un)successful deployment of renewable energies: territorial context matters. A conceptual framework and an empirical analysis of biogas projects, Energy Studies Review
3. BOURDIN S., JEANNE P., RAULIN F. 2020. La methanisation oui, mais pas chez moi ! Une analyse du discours des acteurs, Natures, Sciences, Sociétés
4. BOURDIN S., NADOU F., 2020. The role of a local authority as a stakeholder encouraging the development of biogas: a study on territorial intermediation, Journal of Environmental Management, n°258
5. BOURDIN S., NADOU F., RAULIN F., 2019. Les collectivités locales comme acteurs intermédiaires de la territorialisation de la transition énergétique : l’exemple de la méthanisation, Géographie, Economie, Société, n°21, pp. 273-293
Amélie GONÇALVES*, Danielle GALLIANO, Pierre TRIBOULET. Les processus d’éco-innovation pour l'économie circulaire : le cas de la méthanisation collective en Occitanie (Repro-Innov).

L'économie circulaire peut être définie comme une économie dont le but est de minimiser l'utilisation de matières premières et d'énergie pour éviter leur épuisement et préserver la biosphère et les ressources qu'elle fournit (Frosch et Gallopoulos, 1989). L'un de ses grands principes est la création de boucles (circularités) dans lesquelles les déchets produits par certains acteurs deviennent des ressources pour d'autres (Suárez-Eiroa et al., 2019). D'autres dimensions de l'économie circulaire liées à la réutilisation, la réduction ou la récupération sont également une source de circularités. La construction de ces circularités implique des changements profonds et donc des éco-innovations (de Jesus et Mendonça, 2018 ; Vence et Pereira, 2019) qui peuvent avoir lieu au sein et/ou à travers différentes échelles territoriales, et différents secteurs, y compris l'agriculture (Simboli et al., 2015).

Ce travail vise donc à définir les facteurs et la dynamique du développement de la circularité à travers l'étude des éco-innovations sur lesquelles elle repose. Nous souhaitons plus particulièrement répondre à la question suivante : quelles sont les échelles et les dynamiques de mobilisation et de circulation des ressources qui favorisent l'innovation vers des pratiques d'économie circulaire ? Pour ce faire, nous analysons les dynamiques méso-économiques à l’œuvre dans des projets de méthanisation collective agricole en Occitanie, en d’autres termes, le rôle respectif des ressources et réseaux locaux et non- locaux dans le développement de ces projets et les effets de ces derniers sur la construction de nouvelles coopérations dans les territoires.

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